
MOUVEMENT DES CITOYENS
Bernard Cazeneuve conseille à Olivier Faure de « rompre avec La France insoumise »
et de ne pas faire du PS un « un parti de posture dans la radicalité »
Publié le 15 juin 2025
L’ancien premier ministre, qui a quitté le PS en 2022, a commenté dans l’émission « Questions politiques » (France Inter, France Télévisions, « Le Monde ») les orientations de son ancien parti, dont le congrès s’est achevé dimanche. Bernard Cazeneuve, premier ministre de François Hollande de décembre 2016 à mai 2017, s’est exprimé dimanche 15 juin sur les orientations du Parti socialiste (PS), dont le congrès s’est achevé le même jour.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/06/15/bernard-cazeneuve-conseille-a-olivier-faure-de-rompre-avec-la-france-insoumise-et-de-ne-pas-faire-du-ps-un-un-parti-de-posture-dans-la-radicalite_6613357_823449.html
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, nouvellement réélu, et son concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol, ont échoué à faire la synthèse. Les échanges ont achoppé sur la relation que le parti à la rose doit entretenir avec La France insoumise (LFI), le camp de M. Faure refusant d’exclure des discussions avec LFI en cas d’élections anticipées.
« Le rôle du Parti socialiste est d’être un parti de gouvernement, ce n’est pas d’être un parti de posture dans la radicalité », a commenté M. Cazeneuve dans l’émission « Questions politiques » (France Inter, France Télévisions, Le Monde). « Si le PS décide de s’enfermer dans ce rôle, il restera très loin derrière La France insoumise, il [l’]alimentera en suffrages par ses propos, et la gauche française sera définitivement disqualifiée », a continué l’ancien chef du gouvernement, qui a lui-même quitté le PS en 2022, pour lancer son mouvement, La Convention. « Je dis à Olivier Faure : “Rompez avec La France insoumise, rassemblez tous les socialistes et sociaux-démocrates, ceux qui sont à l’intérieur du Parti socialiste et ceux qui sont à l’extérieur, et faites du PS une grande force de transformation de la société.” »
Dimanche, en clôture du congrès de Nancy, M. Faure a assuré ne pas s’interroger « chaque matin sur ce que dit, pense, tweete Jean-Luc Mélenchon ». « Un grand Parti socialiste ne s’abaisse pas à la polémique permanente avec la gauche (…), un grand Parti socialiste parle à toute la gauche, à tous ses électeurs, sans opérer de tri. »
M. Cazeneuve a annoncé mercredi que la Fédération progressiste, le petit parti de François Rebsamen – ministre de l’aménagement du territoire et ancien ministre de M. Hollande – rejoignait son mouvement. Les deux hommes espèrent ainsi œuvrer à un rassemblement de la gauche sociale-démocrate. « Il y a des sociaux-démocrates partout en France, dans le bloc central, chez les Verts, chez Place publique, au Parti socialiste et même au Parti communiste », a-t-il lancé mercredi.
ACTUALITE DE NOS ELUS
La Nation contre la violence
Publié le 19 juin 2025
Le 10 juin dernier, dans une intervention bouleversante à la télévision, la mère du jeune Elias évoquait le souvenir de son fils aimant, mortellement agressé à Paris par deux mineurs de 16 et 17 ans, aux lourds antécédents judiciaires. La violence dont le jeune homme avait été la victime n’avait d’autre motivation que le vol de son téléphone portable. À l’heure où cette femme endeuillée s’exprimait, une assistante d’éducation était poignardée à mort par un élève de 3ème, à l’entrée du collège de Nogent. À mesure que l’information se diffusait dans le pays, avec les témoignages de la violence déchaînée, l’effroi remplissait nos cœurs de chagrin et de colère mêlés.
Puis les commentaires et les expertises se succédaient sur les chaînes d’information en continu, de même que les interventions à l’Assemblée nationale et sur les réseaux sociaux. La gravité des faits imposait le besoin d’être en pensée avec la victime et de tenter de comprendre les causes d’un tel acte. Elle exigeait aussi des gouvernants et de leurs opposants qu’ils expriment sans attendre leurs propositions pour endiguer ce mal qui saisit la France, et d’autres pays développés en Europe, ainsi que les États-Unis : l’aggravation générale de la violence homicide et l’amplification spécifique de la violence des mineurs, marquée notamment par le fléau des couteaux.
Parmi les propos qui suivirent le meurtre de Mélanie G. en Haute-Marne, ceux du procureur de la République de Chaumont doivent être particulièrement entendus. Prononcés par un magistrat dans notre État de droit, restituant les déclarations du collégien placé en détention provisoire devant les enquêteurs et un juge d’instruction, ils imposent à notre société un devoir de réflexion et d’action.
Que dit cet adolescent sur son acte terrible ? Qu’il voulait tuer une assistante d’éducation, « n’importe laquelle ». Qu’il « ne supportait plus le comportement des surveillantes en général » dont il jugeait l’attitude « différente entre les élèves », sans mentionner un seul exemple illustrant sa perception. Qu’il avait été réprimandé la semaine précédant le drame pour avoir embrassé sa petite amie dans l’enceinte de l’établissement par une surveillante qui ne fut pas sa victime. Qu’il avait conçu son geste pendant plusieurs jours et, le matin du drame, saisi « le plus gros couteau qui se trouvait à son domicile » en vue de « faire le plus de dégâts ».
Le procureur livre d’autres précisions à propos du collégien mis en examen pour « meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public ». Décrit « plutôt comme un bon élève », il avait été exclu à deux reprises pour avoir porté des coups contre des camarades à l’automne dernier. « Adepte des jeux vidéo violents », il n’en était « pas addict ». Enfin, ne présentant « aucun signe évoquant un possible trouble mental », ce jeune de 14 ans apparaît comme « en perte de repères quant à la valeur de la vie humaine », comme « détaché tant au regard de la gravité des faits reprochés que des conséquences vis-à-vis de lui-même ».
Dans ce contexte, la politique doit prévaloir et les polémiques sont à bannir. L’enjeu concerne l’avenir de notre jeunesse et il n’est pas de devoir plus grand pour une nation que de mobiliser pour elle de l’attention, de la lucidité et de la responsabilité.
Bien sûr, face à la montée en puissance de la violence des mineurs, la réponse doit être judiciaire. De l’État – je le rappelais après les émeutes urbaines de 2023 dans ce Bloc-notes – les Français attendent qu’il rétablisse l’autorité de la loi républicaine et qu’il prenne acte de la réalité de la délinquance et de la criminalité. Usage d’armes tranchantes, rixes entre bandes, participation à des vols et séquestrations ainsi qu’au trafic de drogue sous la pression des réseaux de criminalité organisée, la violence qui saisit une partie de la jeunesse a changé d’échelle et de nature. Devant cette évolution, la réponse judiciaire doit être adaptée, efficiente dans l’intérêt même de la protection de la jeunesse en écartant deux impasses : l’essentialisme (« tous les jeunes sont violents ») et le relativisme (« chaque violence est particulière »). Être à la hauteur du défi sous nos yeux, c’est relever l’enjeu principal de l’effectivité des peines prononcées par la justice, notamment de comparutions immédiates pour les mineurs de moins de 16 ans et de prises en charge, dès la première infraction, au sein d’établissements spécialisés – et non en milieu carcéral.
Inutile, pour mettre en œuvre de telles décisions, de se lancer dans la surenchère des mots – un mineur n’est pas un « barbare » mais l’un de nos enfants – ni dans celle des simplismes – comme l’installation de portiques de sécurité à l’entrée des collèges et des lycées. L’ampleur de la situation exige du sérieux et de la continuité dans l’action publique, et d’abord dans le renforcement des missions, des moyens et des métiers de la chaîne pénale.
Personne ne pense toutefois que des réponses exclusivement répressives et pénales vaincront la violence-phénomène. Si cette bataille collective nécessite des ressources budgétaires et des investissements, elle est d’abord un défi humain et moral. Sa résolution ne relèvera pas d’abord de milliards et de « dispositifs », mais d’une vision de la société et de l’individu qui doit s’y inscrire. Un tel projet renouant avec l’humanisme sera seul capable de permettre à la jeunesse – et plus largement à la nation – de surmonter le vide de sens d’un monde que le Covid priva d’interactions sociales pendant plus d’un an, où les changements climatiques s’aggravent, le moteur du progrès est grippé, un modèle de consommation compulsif par Internet consacre l’avoir et le paraître, où les plateformes de la Tech, abolissant les frontières entre bien et mal, vrai et faux, substituent le repli algorithmique à la discussion argumentée et à l’imaginaire.
Voilà pourquoi l’école doit redevenir le premier projet du pays. Les smartphones et les réseaux sociaux doivent y être proscrit dans ses murs. Des infirmiers, médecins, psychologues doivent de nouveau y être présents en nombre pour repérer les situations de violence, celle dont des jeunes peuvent faire preuve ainsi que celle qu’ils peuvent subir dans l’école ou la sphère familiale. Quant aux élèves temporairement exclus, ils doivent faire l’objet – et leurs parents avec eux – d’un accompagnement durant cette période par les communes, les services de l’État, les associations, afin de leur faire comprendre les motifs de la sanction par la parole, des apprentissages, une découverte des métiers. C’est à l’école que se transmet, comme y exhortait Jaurès, le courage « de comprendre sa propre vie, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale ».
Bernard CAZENEUVE
Ancien Premier ministre
Il n’y aura pas de rétablissement des comptes publics sans lucidité, vérité et justice
Publié le 12 juin 2025
Dans l’épreuve qui conduit la Nation à douter d’elle-même, le mur de la dette et des déficits est un défi immense. Pourtant, son urgence pour la cohésion du pays – et pour son avenir – n’occupe pas le cœur du débat public. Il est vrai que redresser les finances d’un État, lorsque l’ampleur des déséquilibres budgétaires menace d’atteindre jusqu’à sa souveraineté, suppose du courage et de la détermination. Le courage est nécessaire pour prendre la mesure de l’effort à accomplir et qualifier le mal pour ce qu’il est. La détermination est la condition pour atteindre le but, en faisant face aux vents contraires, qui ne manqueront pas de souffler. Ils se lèveront dans quelques semaines, quand le gouvernement fera connaître ses options budgétaires aux Français et à la représentation nationale, dans le cadre de l’élaboration des lois financières pour 2026. Prenons les paris : chaque dirigeant de parti, pour ménager son ambition, ne ménagera pas ses critiques.
On peut discourir à l’infini sur les responsabilités qui incombent aux gouvernements ayant exercé la responsabilité du pouvoir au cours du demi-siècle écoulé, mais le débat gagnera alors en polémique, ce qu’il aura perdu en clarté. Alors que les uns évoqueront les crises, dont l’amortissement nécessaire a pu engendrer une augmentation de la dépense publique, d’autres s’empresseront d’expliquer qu’en dépit des crises, ils sont parvenus à réduire les déficits, sans les contenir toutefois suffisamment pour endiguer le creusement continu de la dette. A ce jeu, les Français se réfugieront dans la défiance et ceux qui les gouvernent démontreront, une fois encore, leur impuissance. J’ai pu par ailleurs vérifier qu’il n’avait pas suffi de ramener les déficits publics de 4,8% en 2012 à 3% du PIB en 2017, pour convaincre de la pertinence d’une politique et bénéficier d’un satisfécit de la part des Français. De même, l’effort accompli, rapporté aux dérapages constatés ultérieurement pendant la présidence d’Emmanuel Macron, n’est pas parvenu à réhabiliter le bilan de l’action conduite sous le quinquennat de François Hollande. C’est donc aussi à l’aune de ces dures lois de la politique que s’apprécie « le prix de nos mensonges », pour reprendre une expression sans doute destinée à nous absoudre de nos fautes avant 2027.
Le gouvernement de François Bayrou annonce vouloir procéder à un exercice de vérité. En effet, tout commence par elle. La préparation des lois de finances et de financement de la Sécurité sociale devrait le conduire à dévoiler son plan pendant l’été. Déjà, au cours des dernières semaines, des ordres de grandeur ont été avancés, qui donnent la mesure de l’effort à accomplir en dépenses exclusivement, puisque l’exécutif et sa coalition s’engagent à ne pas augmenter la fiscalité pesant sur les Français : près de 40 milliards d’euros en un seul exercice budgétaire ! Nul ne sait encore par quelles voies, ni par quels moyens, l’objectif pourra être atteint, ni même s’il est raisonnable d’y prétendre. Et ce ne sont pas les quelques milliards d’euros d’économies escomptés de la suppression de certains opérateurs de l’État qui suffiront à crédibiliser l’ambition.
Il faut donc sonder la sincérité de la trajectoire énoncée, en commençant par la promesse de stabilité fiscale, maintes fois réaffirmée par les différents ministres en charge des comptes publics. Certains, parmi eux, ont présenté comme une économie en dépense, l’éventuelle suppression de l’abattement de 10% dont bénéficient les ménages imposables. Chacun qui connaît ces questions a déjà bien compris que l’adoption de cette disposition se traduirait par une hausse de l’impôt acquitté par les contribuables. De même, s’il est hautement souhaitable de s’attaquer à certaines niches fiscales ou crédits d’impôts, il n’est pas honnête de laisser entendre que leur suppression ne causerait aucune augmentation des contributions des ménages ou des entreprises. Enfin, si de la croissance espérée devait résulter un surcroît de recettes, notamment au titre de la TVA, ce ne sont pas les économies qui produiraient la réduction du déficit, mais bien une contribution supplémentaire des Français à l’effort de redressement des comptes. Et si une partie de cette TVA servait par ailleurs à financer les déficits des comptes sociaux, comme le ministre Lombard en a évoqué l’hypothèse, c’est que la TVA sociale aurait été instaurée sans véritable débat, déclenchant à coup sûr une colère sociale massive. Il n’est donc pas possible de procéder à la réduction des déficits et de la dette sans un ensemble de mesures fondées sur un juste équilibre d’économies en dépense et de contributions supplémentaires, conçu avec la double volonté de ne pas obérer la compétitivité de l’économie et de ne pas aggraver le sentiment de l’inéquité et même d’iniquité, déjà très présent dans notre pays. L’exigence de vérité, si souvent convoquée dans les déclarations, suppose, avant toute chose, la lucidité.
Quant au niveau attendu des économies, chacun qui a participé à la gestion du pays, entre 2012 et 2017, se souviendra que la réduction du déficit de près de 80 milliards d’euros pendant le mandat de François Hollande, n’a été possible qu’au prix d’un effort annuel de l’ordre de 15 à 16 milliards par an, pendant cinq ans. L’objectif a pu être atteint par l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, la restauration de l’ISF et le rabotage méthodique d’un grand nombre de niches fiscales, sans occulter les économies engendrées par le gel du point d’indice de la fonction publique et la réduction des dotations allouées aux collectivités locales. Ces mesures difficiles furent à l’origine de tensions politiques parfois vives, malgré le programme choisi par une majorité d’électeurs et porté par une majorité de députés qui prévoyait de rebâtir la compétitivité de l’économie en vue d’en redistribuer les gains, en dépit des efforts accomplis en faveur de services publics en souffrance comme l’Éducation nationale, les hôpitaux ou la sécurité intérieure. Elles parvinrent toutefois à délivrer leurs résultats, parfois après 2017. Imaginer qu’il serait possible d’aller infiniment plus loin, sans remettre en cause la cohésion de notre modèle social et la possibilité de la croissance serait illusoire. Mais ne pas maintenir un effort moindre et crédible dans la durée, pour recouvrer notre souveraineté et nos marges de manœuvre, exposerait au risque du déclassement de la France et de l’appauvrissement des Français. A l’instar de ce qu’elle parvint à réaliser au commencement de la Ve République avec le rapport Armand-Rueff, la Nation a besoin d’une ambition qui pérennise un modèle social inédit autour d’un pacte de confiance et de progrès. C’est bien là l’essentiel de la politique, qui suppose le grand retour de la politique de l’essentiel.
Bernard CAZENEUVE
Ancien Premier ministre

News du 10 juin 2025
Chères et Chers amis,
En poursuivant nos déplacements et au fil de nos échanges, notre mouvement continue son Tour de France à la rencontre des Français.
Lors de la plus récente étape dans le Grand Est, Bernard Cazeneuve a visité l'association Solidarités nationales et internationales (SNI) à Pont-à-Mousson, et notamment sa recyclerie. Il a pu échanger avec les initiateurs du projet, l’équipe encadrante, ainsi qu’avec les femmes et les hommes qui, grâce à cette activité, retrouvent une place dans la société, un emploi et une dynamique professionnelle.
Ensuite, à Metz, il a rencontré les élus et les acteurs économiques pour aborder les enjeux transfrontaliers qui posent aux collectivités des problématiques complexes à résoudre. Enfin, au cours d’une réunion publique, Bernard Cazeneuve a échangé avec les participants qui ont pu lui faire part de leurs préoccupations et de leurs inquiétudes.
Le 27 juin prochain, c’est à Bordeaux que le président de la Convention ira à la rencontre de nos concitoyens.
Une réunion publique y sera organisée à 18h, à l’Amphithéâtre de l’Athénée.
En juin, la Convention poursuit ses travaux au sein du Pôle Idées, consacrés aux territoires ruraux, et plus particulièrement à la santé, un enjeu majeur pour nos concitoyens.
Une deuxième visioconférence se tiendra le lundi 9 juin à 19 heures, afin de poursuivre les échanges engagés mi-mai autour de Jean-Martin Cohen Solal, Amandine Rogeon et Guillaume Alexandre.
Enfin, pour nombre d’entre vous, le mois de juin marque une année d’adhésion à la Convention, et donc le renouvellement de votre soutien.
Grâce à votre engagement, notre projet continue de gagner en visibilité et en impact. Les cotisations jouent un rôle essentiel : elles permettent de financer nos actions locales, d’organiser des événements et de renforcer notre présence auprès des Français.
CYCLES THÉMATIQUES : « LA SANTÉ DANS LES TERRITOIRES RURAUX »
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Lundi 9 juin à 19h - visioconférence : « La santé dans les territoires ruraux »
Au mois de juin, La Convention poursuit ses travaux dans le cadre du Pôle Idées, consacrés aux territoires ruraux, et plus particulièrement à la question de la santé, un enjeu majeur pour nos concitoyens. Après une première visioconférence sur ce thème le 19 mai, une deuxième rencontre en ligne se tiendra le lundi 9 juin de 19h à 20h30, dans le cadre des Cycles Thématiques de la Convention. Afin de prolonger les échanges engagés, cette nouvelle séance reprendra le même format de discussion et de réflexion collective.
Nous aurons le plaisir d’accueillir :
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Jean-Martin Cohen Solal, rapporteur du groupe des experts en charge de la santé
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Guillaume Alexandre, membre du Bureau exécutif de la Convention
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Amandine Rogeon, présidente du Mouvement Les Voies
Pour obtenir le lien de connexion, n'hésitez pas à solliciter les référents de votre département.
Retour sur Metz| Événement du 24 mai
Pour voir la visite de la recyclerie : https://www.youtube.com/shorts/uKpfITuo348
Le 24 mai, La Convention a fait étape à Metz, à l’initiative de Christian Eckert. La journée a débuté par une visite à Pont-à-Mousson, où Bernard Cazeneuve s’est rendu dans les locaux de l'association Solidarités nationales et internationales (SNI), et plus particulièrement dans sa recyclerie. Il y a rencontré les porteurs du projet, les membres de l’encadrement, ainsi que les femmes et les hommes qui, grâce à cette initiative, retrouvent une place dans la société, une activité professionnelle et un emploi. Ce moment d’échange a permis de souligner l’importance de l’insertion par l’activité économique et du rôle essentiel que jouent ces structures dans le tissu social local.
Un déjeuner de travail a ensuite réuni élus locaux, représentants du monde associatif et de l’économie sociale. Les discussions ont porté sur les grands enjeux nationaux – stabilité des finances publiques, complexité du contexte international, besoins en réarmement – et sur leurs répercussions concrètes au niveau des collectivités. Les réalités régionales ont également été abordées, en particulier la situation des travailleurs frontaliers. Les participants ont souligné l’importance, pour la Lorraine, de maintenir une coopération active et équitable avec ses voisins, notamment en matière de santé, d’éducation et de promotion de la langue française.
En début d’après-midi, une réunion publique a rassemblé un large public venu de toute la région. Christian Eckert y a pris la parole pour rappeler les enjeux de responsabilité publique, insistant sur l’importance d’un dialogue à la fois exigeant et constructif avec l’ensemble des acteurs locaux. Bernard Cazeneuve a ensuite présenté les quatre axes clés de sa vision pour la France. Il a d’abord souligné la nécessité d’une clarté politique, essentielle en cette période d’extrême volatilité, notamment face aux incertitudes liées au retour de Donald Trump sur la scène internationale. Il a insisté sur l’importance stratégique du financement de la défense dans un contexte mondial instable, et rappelé que le rétablissement de la crédibilité budgétaire était indispensable à la solidité de l’action publique. Enfin, il a plaidé pour l’émergence d’une véritable réponse européenne, seule capable de relever les défis contemporains.
Cette journée d’échanges et d’engagement a une fois de plus mis en lumière la force du dialogue et la pertinence d’un projet fondé sur la responsabilité, la cohérence et la fidélité aux valeurs républicaines.
Pour voir un extrait du discours de Bernard Cazeneuve lors de cet événement, veuillez cliquez ici: https://youtu.be/gXEmc7PdPMY"


News du 18 octobre 2024
La convention
Chères et Chers amis,
Après un été marqué par une séquence politique inédite, nous sommes très heureux de vous retrouver et de reprendre nos activités au sein de La Convention, et de poursuivre nos efforts afin de rassembler la gauche de gouvernement. La gravité du moment impose désormais que nous construisions un projet tout à la fois porteur d’espoir et tenant compte de la réalité économique et sociale du pays. C’est ce à quoi nous allons nous employer dans les prochaines semaines.
Dans l’attente, nous vous proposons de revoir ou relire les interventions de Bernard Cazeneuve de ces dernières semaines.
Vous trouverez également sur notre site le calendrier des réunions thématiques publiques à venir, en présence de Bernard Cazeneuve :
> lundi 4 novembre à Saint-Nazaire (44)
> vendredi 22 novembre à Villemur-sur-Tarn (82)
> samedi 30 novembre dans la Drôme (26)
> jeudi 5 décembre à Bourg-en-Bresse (01)
Mais également nos prochains rendez-vous dans le cadre de notre thématique mensuelle consacrée aux territoires ruraux avec deux visioconférences ; la première autour de Rémi Branco qui a publié une tribune sur ce sujet ; et la seconde autour de Cyril Cibert qui a rédigé un rapport consacré à la vie associative dans la ruralité.
Pour élargir et renforcer encore notre mouvement, n’hésitez pas à adhérer et à faire adhérer grâce à ce lien : https://sengager.la-convention.fr
Le Comité éditorial de La Convention
INTERVIEW DE BERNARD CAZENEUVE |
« C À VOUS », FRANCE 5 | 9 OCTOBRE 2024
« Je suis dans l’opposition, je ne partage pas l’orientation globale, mais je ne souhaite pas l’échec du gouvernement Barnier. J’appelle à l’esprit de responsabilité qui doit être dicté par l'intérêt du pays.»
« J’appelle le PS à changer de ligne politique. Il ne peut pas y avoir des thèmes dont la gauche se désintéresse. La ligne de 2022 avec la NUPES comprenant LFI doit être abandonnée pour retrouver une ligne de gauche de gouvernement.»
INTERVIEW DE BERNARD CAZENEUVE
FRANCE CULTURE | 5 OCTOBRE
« Si c’est à moi de prendre cette responsabilité, je la prendrai avec la plus grande détermination, parce qu'on ne refuse pas de sauter l'obstacle, lorsqu'il est difficile de le sauter. »
INTERVIEW DE BERNARD CAZENEUVE
LE MONDE | 3 OCTOBRE 2024
« Si j’ai un regret, et il est immense, c’est que les combinaisons d’appareils et les calculs d’arrière-boutique aient fini par imposer aux Français une politique aussi éloignée de leurs aspirations et des difficultés de leur vie quotidienne. »
DISCOURS DE BERNARD CAZENEUVE |
UNIVERSITÉ DU MODEM, GUIDEL | 29 SEPTEMBRE
« Nous avons une telle responsabilité pour faire en sorte que les populismes de toute nature n’essaient pas d’imposer leur logique dans un pays où l’on sait que face aux difficultés nous sommes confrontés : la dette, les déficits, l’affaissement des principes et des valeurs républicaines, nous avons besoin de convergence, de compromis, de raison, de responsabilité, de crédibilité. »
INTERVIEW DE BERNARD CAZENEUVE
LCI | 13 JUILLET
« Les Français ne veulent pas de l'ingouvernabilité. La gauche ne peut pas travailler seule. Il faut créer les conditions de compromis. Ce qui compte, c'est l'intérêt du pays. »
Dans les Pyrénées-Atlantiques et dans le Nord, comme d'autres départements (Allier, Loire...), les réunions publiques reprennent à l'initiative de nos référents et amis parlementaires. Consultez la liste des réunions à venir en Une de notre site web !
Quand le bâtiment va... tout va ?
Depuis 2012 le secteur du bâtiment est en souffrance !
Manque d'activité et de production, difficultés administratives et normes à ne plus savoir qu'en faire, hausse des matériaux, multiplication de dispositifs et de lois qui ralentissent notre économie et notre développement tout en mettant en danger des entrepreneurs du BTP.
À partir de 2018, les entrepreneurs des métiers du bâtiment ont fait face aux promesses et aux leurres du gouvernement en place. S'engageant sur du long terme en renouvelant les investissements avec des endettements sur plus de 7 ans ainsi que sur l'emploi ou la formation de jeunes apprentis ou personnel en reconversion !!
La pandémie du Covid a dévasté l'économie déjà précaire de nos entreprises avec des arrêts de chantier et la baisse des commandes. Même s'il est vrai que les aides du gouvernement ont permis de survivre à cet épisode, nous n'en sommes pas sortis indemnes et les pertes ont été majeures voire insurmontables pour de nombreuses entreprises.
Depuis trois ans, nos politiques nous ont fait savoir brutalement que nos investissements sont à renouveler nous faisant passer pour de grands pollueurs. Les critères environnementaux rendraient nos poids lourds ou engins de chantier obsolètes et que l'électrique serait la solution miracle alors même que les amortissements et remboursements ne sont pas encore clos à ce jour !!!
Le BTP a subi également la taxation du gasoil non routier (GNR) pour renforcer la pression environnementale, sa suppression devait également contribuer au financement des mesures prises en réponse à la crise des « gilets jaunes », notamment la baisse de l'impôt sur le revenu des classes moyennes !! Des impôts qui baissent en tapant sur les TPE-PME alors que les entreprises du CAC40 ne se sont jamais aussi bien portées.
En outre, les classements des centres-villes en ZFE (la volonté gouvernementale) rendent la réalisation de chantier hors de portée pour certaines entreprises ou artisans faute de véhicules ou de matériel répondant aux restrictions environnementales !!!
Peut-on renouveler ces investissements avec autant de facilité comme le prétend notre gouvernement ? Non car en dehors des capacités financières des entreprises se pose d'abord la question du matériel vers lequel on doit se tourner ?
- Un matériel hors de prix en électrique valant dans certains cas le double d'un engin classique
- Seuls les engins de petits tonnages sont électriques
- Des autonomies non adaptées aux journées de travail avec des recharges sur chantier impossible à réaliser sur place
- Des véhicules poids lourds avec équipement hydraulique pour faire à peine 5000 kilomètres par an pour un investissement à plus de 300 000 euros qui ont une durée dans les entreprises de 20 ans en général
Cette politique encourage certainement l'enrichissement de l'industrie chinoise et de son PIB et permet au continent africain de renouveler leur matériel à moindre coût récupérant ainsi notre matériel performant complétement dévalué que nous leur céderont par obligation dans les ventes aux enchères, mais elle ne permet sûrement pas de préserver et de protéger ce secteur économique qu'est le bâtiment, vital pour la France !!!
Voilà un vecteur d'appauvrissement de notre belle nation en faveur des nantis qui nous regardent mourir du haut de leur piédestal !
Pourquoi, pour l'emploi ?
Les incitations à la formation professionnelle ont engagé les entreprises à se projeter avec des hommes et des femmes sur en moyenne 36 mois de formation afin de garantir d'avoir des compagnons compétents.
Maintenant nous sommes devant une situation où l'on évoque le licenciement ou de ne pas proposer un CDI à un personnel qui sort de contrat de professionnalisation ou d'apprentissage garants de l'avenir de nos métiers.
Pour ces compagnons, la réflexion à une reconversion se pose et c'est l'écœurement qui les envahit !
L'industrie du bâtiment a vécu ses heures de gloire, le lobbying a pris sa place, des usines de production sont fermées alors que l'on vient de les racheter pour supprimer la concurrence. On créé de la pénurie assurant la flambée des prix pour garantir une marge confortable, j'en veux comme exemple un groupe autrichien ayant fermé les dernières briqueteries françaises pour ensuite acquérir un concurrent tuilier en annonçant la fermeture d'usine dans la foulée.
Il y a quelques années, il fallait investir et produire pour devenir économiquement fort ! Maintenant on produit « maîtriser » pour vendre « cher » : le coût de l'énergie est revenu à la normale alors que les prix des matériaux augmentent toujours !!!
Voilà pourquoi le coût de la construction ne baisse pas !!!! Les entreprises de BTP baissent leurs marges tandis que les matériaux augmentent !!! Favorisant d'autant les importations !
Si tout cela ne suffisait pas les réglementations sur l'urbanisme bloquent le marché de l’immobilier ; il nous reste la rénovation énergétique qui s'engorge également de par la lourdeur administrative des aides et des dispositifs mais également sur la réorientation des entreprises des travaux neufs vers les travaux de rénovation.
Nous l'avons tous compris mais visiblement pas notre gouvernement. La question se pose alors de savoir si c'est volontaire ou dû à l'incompétence et l'ignorance des pouvoirs en place ?
L'adage « Quand le bâtiment va ! tout va ! » a toujours fait foi dans notre pays, force est de constater que le bâtiment ne va plus et notre pays non plus !
La conclusion à en tirer est peut-être simplement que c'est notre gouvernement et Notre Président qui ne vont pas en France !
Aussi, aujourd'hui plus que jamais le temps est au changement politique ou ce sera bientôt une fois de plus la fin d'un secteur entier de l'économie française !!!
Nicolas GODART
Finances publiques : sortir de la confusion pour restaurer la confiance abîmée
Après plusieurs semaines de silence dans ces colonnes – la situation politique singulière de notre pays obligeait à une certaine réserve –, je reprends le fil de mon bloc-notes.
Pour restaurer la confiance abîmée, la gravité de la période nous dicte de partir des faits, cʼest-à-dire de lʼétat réel de la Nation. Pour que les solutions aux défis collectifs soient probantes, mieux vaut en effet partir des exactes prémisses. Le réel est aussi le chemin le plus sûr pour ne pas renoncer à lʼespérance et à la possibilité du progrès, ni céder aux facilités des vieilles combinaisons politiques, du déni et finalement du mensonge.
Le courage commence par cette exigence de vérité et de lucidité à lʼheure où les Français se trouvent contraints dʼaccomplir de grands efforts, dans un sursaut historique quʼils appellent de leurs vœux, et dont ils surent si souvent se montrer capables, par le passé, dans les moments de crise aiguë. Il y faudra du sens, de la détermination et une aspiration à la justice, sauf à prendre le risque dʼune colère plus grande encore des Français, dont lʼissue politique, cette fois, ne pourra pas être évitée.
Une politique se juge selon les buts quʼelle prétend atteindre. Depuis 2017, lʼidée sʼest imposée, comme allant de soi, que lʼallègement de la fiscalité pesant sur les plus riches des contribuables suffirait à conforter lʼattractivité et le dynamisme de notre économie et que le ruissellement de ses bienfaits permettrait, par un surcroît de croissance, de réduire les inégalités et le chômage, tout en garantissant la poursuite du rétablissement des comptes de la Nation. Cʼest donc à lʼaune de cette promesse originelle quʼil nous faut mesurer lʼefficacité de lʼaction entreprise depuis plus de sept ans.
Or, la situation des finances publiques illustre lʼéchec à la fois budgétaire, économique et social de ces chimères. En effet, aucun Etat européen nʼa vu, depuis 2017, sa dette augmenter autant que celle de la France, relativement à sa richesse nationale, à lʼexception de la Roumanie. Lʼécart de taux dʼintérêt entre la France et lʼAllemagne, qui traduit notre crédibilité budgétaire, est au plus haut depuis lʼété 2012, alors quʼil nʼavait cessé de baisser entre 2012 et 2017.
Sur la même période, notre croissance a été moindre que celle de la zone euro et lʼévolution de notre taux de chômage a été moins favorable quʼen Espagne ou en Italie, tandis que notre déficit commercial – véritable juge de paix de notre compétitivité – continuait à se creuser lourdement. Au cours de la même période, la qualité des services publics nʼa cessé de se dégrader, au détriment de lʼattractivité de lʼEtat employeur.
La transparence reste par ailleurs à faire sur les causes des dérives les plus récentes des finances publiques. Le gouvernement annonce en effet un déficit, pour 2024, de 6,1 % du PIB, alors que la loi de finances initiale – il y a douze mois – le prévoyait à 4,4 %. Lʼécart est considérable, dʼun montant comparable à celui du budget des armées. Un projet de loi de finances rectificative doit donc être présenté pour donner au Parlement la vision complète et précise de la situation et lʼéclairer sur les causes réelles des dérapages constatés.
Il reste que la question de la dépense publique ne se réduit pas à ces errements récents. Le débat sur les dépenses et les recettes est obscurci par un déni de réalité auquel il faut mettre fin. Dʼun côté, celles des forces politiques pour lesquelles toute augmentation de la dépense publique est bonne en soi, la recette étant réputée indéfiniment extensible. Pour les forces de lʼautre bord au contraire, toute dépense est mauvaise en soi et le seul impératif est de ne jamais toucher aux recettes. Pour avoir exercé des responsabilités publiques, je ne tiens pour sérieuse ou réaliste aucune de ces deux propositions. Un examen approfondi de lʼutilité de la dépense publique sʼimpose à lʼévidence, et ce nʼest pas un travail de quelques semaines.
Préparé pour lʼessentiel par les ministres démissionnaires, le projet de loi de finances pour 2025, qui sʼinscrit dans la continuité de la politique conduite depuis 2017, ne permet pas dʼengager réellement le redressement attendu. Malgré des hypothèses jugées « optimistes » par le Haut conseil des finances publiques, il prévoit un déficit de 5,2 % du PIB. Le gouvernement annonce néanmoins un déficit de 5 %, au motif que des mesures supplémentaires, et non encore documentées, interviendront ultérieurement. Selon lui, dans les hypothèses les plus favorables, le ratio de la dette rapporté au PIB continuera à augmenter, pour atteindre 114,7 % du PIB fin 2025.
Enfin, la plupart des mesures annoncées ne répondent pas aux objectifs de justice sociale, de soutenabilité et de contribution à la préparation de lʼavenir. Un taux plancher de 20 % dʼimpôt sur le revenu est proposé, temporairement, pour les couples gagnant plus de 500 000 euros par an. Cette mesure aura au moins le grand mérite de révéler aux classes moyennes que certains contribuables, aux revenus pourtant très élevés, bénéficient dʼun taux dʼimposition anormalement bas.
Selon les prévisions du gouvernement, figurant dans le PLF, pas plus de 40 % dʼentre eux seraient concernés par cette disposition nouvelle. Or, cette situation résulte dʼun régime fiscal mis en place à partir de 2018, qui permet aux revenus financiers dʼéchapper au barème de lʼimpôt sur le revenu, par le seul effet de lʼinstauration de la « flat tax ». Le choix délibéré de privilégier les revenus financiers sur les revenus du travail nous aura au moins permis de découvrir que la matière budgétaire et fiscale emprunte parfois à la sagesse de Bossuet, lorsquʼil nous rappelle que « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».
Cette hausse dʼimpôt sur les plus riches ou les grandes entreprises ne saurait occulter les mesures générales et indifférenciées qui frapperont de nombreux Français. Cʼest en premier lieu le cas du gel du point dʼindice des fonctionnaires, qui se traduira par une perte de pouvoir dʼachat des agents de lʼEtat, contribuant ainsi à la dégradation de lʼattractivité des métiers du service public et de la qualité des prestations indispensables aux plus fragiles. Il en sera de même de lʼaugmentation de la fiscalité sur lʼélectricité, par ailleurs à contretemps de la nécessité de poursuivre lʼélectrification des usages, pour lutter contre le changement climatique.
On ne saurait non plus passer sous silence les mesures relevant de la sphère sociale. Le gel des pensions ne fait pour lʼheure lʼobjet dʼaucune mesure de compensation pour les plus modestes des retraités. Il en va de même du déremboursement des consultations médicales, socialement injuste, dès lors que les mutuelles en répercuteront le coût sur les plus vulnérables des Français, les contraignant parfois à renoncer aux soins les plus urgents. De même, on voit mal comment la diminution programmée des moyens alloués aux hôpitaux, dans un contexte déjà très contraint pour leurs personnels, ne dégraderait pas lʼoffre de soins, à organisation inchangée.
Le rétablissement de notre souveraineté budgétaire passe par une stratégie pluriannuelle déployant un effort jusquʼà la fin de la décennie. Or, en démocratie, nʼest réellement soutenable que ce qui est juste et garantit la stabilité des mesures fiscales dans la durée. Certes, les plus aisés, les plus grandes fortunes, les entreprises les plus prospères doivent contribuer davantage et durablement à lʼeffort national de redressement, sans pour autant que des mesures punitives ne viennent remettre en cause les efforts accomplis pour assurer la réindustrialisation du pays, garantir son attractivité pour les investisseurs et lui permettre de tenir le choc dʼune compétition internationale farouche.
Tout ce qui contribue à la préparation de lʼavenir, au développement de la recherche et de lʼinnovation technologique doit être préservé. De même, chaque mesure doit être appréciée au regard de sa capacité à atteindre des objectifs largement partagés en matière sociale, environnementale et économique : peut-on durablement baisser la rémunération réelle de nos agents publics et espérer améliorer la performance des services publics ?
Peut-on renchérir le coût de lʼélectricité par rapport à celui des énergies fossiles et parvenir à décarboner nos usages, tout en tirant le meilleur parti que constitue lʼénergie nucléaire pour réindustrialiser le pays ? Peut-on continûment réduire lʼeffort en faveur de la recherche et prétendre développer lʼinnovation ?
Enfin, la trajectoire à moyen terme des finances publiques doit être clairement exposée au pays, afin de sortir de la confusion délibérément entretenue et de la dissimulation des impasses budgétaires, pour cause de campagnes électorales. Ce tournant salutaire doit être mis en œuvre immédiatement avec une exigence de crédibilité vis-à-vis de nos partenaires européens, mais aussi de transparence dans la relation à lʼopinion. Lʼindispensable réforme de la gouvernance des finances publiques devra enfin permettre, une fois les causes de leur perte de contrôle récente identifiées, de garantir quʼelles ne se reproduiront pas.
Bien fidèlement,
Bernard CAZENEUVE
News du 17 juillet 2024
Communiqué de Bernard Cazeneuve
Chers amis,
La mobilisation républicaine des Français, à l'occasion des récentes élections législatives, a permis d'éviter que notre pays ne bascule vers le pire. Ainsi, l'extrême droite a perdu son pari de conquérir le pouvoir, même si le nombre élevé des suffrages qui se sont portés sur ses candidats témoigne du désarroi et de la colère des Français, face aux politiques menées depuis de nombreuses années.
La dynamique du front républicain a conduit des électeurs, de droite comme de gauche, à voter pour des candidats qui n'étaient pas ceux de leur choix, afin d'éviter l'élection de ceux du Rassemblement national, dont ils ne voulaient à aucun prix. Avant toute chose, c'est cette réalité politique incontestable qui a permis à la gauche d'arriver e n tête des trois blocs minoritaires, siégeant désormais à l'Assemblée nationale. C'est également en vertu de ce rassemblement des républicains, que le groupe central macroniste est parvenu à éviter, pour lui-même, un désastre électoral.
Plutôt que le désolant spectacle des derniers jours, nous aurions préféré que, collectivement, nous parvenions à atteindre un seul et unique objectif: celui de la définition d'une politique pour le pays et de la constitution d'un gouvernement lui permettant d'éviter l'humiliation du déclassement. Nos compatriotes espèrent en effet légitimement des réponses à leurs attentes sur le pouvoir d'achat, la préservation des services publics, la mutation écologique, et la paix dans le monde et en Europe. Mais plutôt que de régler les problèmes des Français, les appareils politiques ont préféré régler entre eux des comptes, contribuant à désespérer les électeurs, notamment ceux de la gauche.
J'avais préconisé qu'au premier tour des élections législatives, on ne votât ni pour LFI ni pour le RN, et qu'on fit barrage au RN, au second tour, sans condition. C'etait en effet, selon moi, la voie la plus sûre pour permettre l'avènement au Parlement du plus grand nombre possible de républicains responsables et capables de s'entendre pour servir le pays. Nous avions aussi exprimé, depuis longtemps et nettement, notre refus de l'alliance avec LFI, au motif qu'il ne pouvait y avoir de rapprochement avec une organisation si éloignée de nous, par ses comportements, sa violence et son cynisme.
Avec une immense tristesse, nous avons vu les faits venir confirmer nos analyses et ceux que nous avions mis en garde tenter de nous excommunier, au seul motif que nous avions peut-être eu raison.
Il n'est donc plus temps désormais de tergiverser. Nous devons agir résolument pour qu'émerge une force de gauche de gouvernement qui ne soit pas en permanence dans le calcul, la défense d'intérêts personnels, mais seulement dans la préoccupation des Français et du destin de la Nation. lI serait dans cet esprit opportun que, dès la rentrée, les travaux réalisés par la Convention fassent l'objet d'un manifeste en présentant le contenu. Par ailleurs, à partir de septembre, je me rendrai partout dans le pays afin d'aller à la rencontre des Français. Je remercie dès à présent les comités locaux qui me feront des propositions de déplacement.
Bien entendu, nous soutiendrons toute initiative destinée à favoriser l'unité de la famille sociale-démocrate et par-delà, celle de tous les républicains humanistes, comme nous l'avons toujours fait.
Jamais, autant qu'aujourd'hui, notre pays a eu besoin de voix sincères et désintéressées pour redonner espoir aux Français.
Vous êtes de ces voix-là. Je compte donc sur vous.
Par ailleurs, beaucoup d'entre vous ont payé leur cotisation en confirmant leur adhésion à la Convention. Je remercie ceux qui ne l'ont pas encore fait de nous rejoindre pour que nous puissions dégager les moyens de notre action.
Bernard CAZENEUVE
PS: Nous vous transmettons ci-après les liens vers les articles de presse récents sur la Convention :
LCI : https://www.youtube.com/watch?v=y4cMOFs9MRk&t=1s
Le Point : https://www.lepoint.fr/politique/exclusif-bernard-cazeneuve-nombre-d- electeurs-de-gauche-se-sentent-orphelins-15-06-2024-2563052 php.02
Le 1: https://le1hebdo.fr/journal/le-front-populaire-peut-il-gagner/502/article/je-dis- sans-calculs-ce-que-je-crois-bon-pour-notre-pays-6648.html
L'Express :
https://www.lexpress.fr/politique/cazeneuve-lorsque-la-mediocrite- domine-on-explique-que-les-institutions-sont-a-bout-de-souffle- 2FOR2QG6FFHKNLQUYYX4EINLYQ/
News du 09 juillet 2024

News du 09 juillet 2024
Elections législatives 2ème tour :
Qui sème le vent…..
Le 9 juin dernier, Emmanuel MACRON décidait de décréter la dissolution de l’Assemblée nationale.
Au soir d’un vote pour le renouvellement du parlement européen, faisant fi des grandes échéances sportives (tour de France, jeux olympiques…) qui mettent la FRANCE sous le regard du monde entier, il décidait seul de convoquer les électeurs les 30 juin et 7 juillet.
Le verdict est tombé : la gauche est sortie en tête de ce scrutin, le F.N. est très en deçà de ses espérances, la majorité relative de Gabriel Attal a vécu.
Voilà donc notre « pauvre et grand PAYS » (dixit Le général DE GAULLE) plongé dans une douloureuse incertitude.
Face aux défis économiques, sociaux, environnementaux, qui choisir pour apporter au PAYS la solution aux problèmes qui l’assaillent ?
Monsieur le Président va prendre son temps ; il est encore Jupiter. Maître de l’horloge, pour combien de temps encore, nul ne le sait !
Une chose est certaine : notre beau Pays devra attendre et attendre encore ; est-ce bien raisonnable ?
A GAUCHE, l’élection de François Hollande va gêner Mélenchon et O.Faure.
Bernard CAZENEUVE était juste et son pronostic vérifié.
Le fameux « Front populaire » va devoir se structurer et faire émerger un vrai programme de gouvernement qui allie les forces politiques et le mouvement social.
La paix et la sérénité dont le PAYS a besoin, nécessitent que chacun fasse les efforts indispensables pour éviter le « chaos » annoncé et souhaité par le Président.
A nous d’y travailler sans rancune, sans volonté de nuire à quiconque mais avec la ferme volonté d’œuvrer pour que la FRANCE retrouve confiance et se redresse fièrement afin de répondre aux intérêts du plus grand nombre.
Nous tendons la main à tous ceux qui veulent participer à cette vaste entreprise de redressement national.
Au travail et préparons avec lucidité et efficacité les prochaines échéances.
Le 1er secrétaire
Jean-Marie Alexandre
News du 26 juin 2024
Communiqué de Bernard Cazeneuve
Chers amis,
Les Français vivent des moments éprouvants, depuis la décision prise par le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, exposant notre pays au risque de le voir gouverner par le Rassemblement national.
Chacun a bien à l’esprit que c’est cette perspective, qu’il nous faut à tout prix éviter. Pour tous ceux qui à gauche, sont de fervents républicains, l’alliance nouée par les partis de gouvernement avec le NPA et la France insoumise a pu être vécue comme une blessure. Comment en effet combattre efficacement l’extrême droite, dont la xénophobie et l’antisémitisme procèdent de son histoire, puisant aux sources de la collaboration, si nous ne sommes pas nous-mêmes irréprochables dans la lutte contre l’antisémitisme, le terrorisme et si nous n’affirmons pas notre attachement à la laïcité et notre refus du communautarisme ? Entre l’antisémitisme par nature des uns et l’antisémitisme par cynisme des autres, pourquoi choisir ? Et comment tenir une position digne, sauf en nous tenant à une saine distance de ces deux extrémismes dont on perçoit les dangers qu’ils font courir à notre pays, sur le plan de ses engagements européens, de son combat contre les dictatures, mais aussi du respect des principes de l’État de droit, du multilatéralisme et du droit international ?
Dans la perspective du scrutin de dimanche prochain, nous devons donc voter d’abord pour les candidats de la gauche de gouvernement, pour ceux qui socialistes, communistes, radicaux, écologistes et républicains ont une ligne claire et qui déplorent pour beaucoup, j’en suis convaincu, les alliances conclues à la hâte. Si un tel vote devait ne pas s’avérer possible pour des raisons tenant à la configuration locale, chacun saura choisir, parmi les candidats en lice, ceux dont l’attachement aux valeurs de la République est le plus fort et le refus du RN le plus net.
Au second tour, la discipline républicaine devra permettre d’éviter le pire, aucune voix ne devant jamais se porter sur les candidats du Rassemblement national.
Je comprends que certains d’entre vous ne partagent pas ma position sur le Nouveau Front populaire, sur les craintes que m’inspirent les positions de LFI.
Nous sommes tous, dans ces moments troublés, traversés par des contradictions, des hésitations, des doutes et c’est bien légitime. Pour ma part, j’ai fait le choix de la cohérence, de la constance et de la sincérité. Encore une fois, on ne peut, pour des raisons morales, combattre le racisme, la violence et l’antisémitisme de l’extrême droite, et s’allier dans le même temps à des organisations dont les positions récentes ont témoigné d’un antisémitisme que l’on n’imaginait pas possible à gauche. Par ailleurs, du point de vue de l’efficacité politique, on ne peut gagner face à l’extrême droite en dissuadant les électeurs raisonnables et modérés de porter leurs suffrages sur les candidats de la gauche, s’ils appartiennent à des formations aujourd’hui rejetées. Le nombre de sièges perdus pour ces motifs risque de se compter par dizaines au terme du scrutin, au seul profit du Rassemblement national, dont le NFP était pourtant censé éviter la victoire. Les études d’opinion récemment publiées montrent que ce mouvement funeste est désormais à l’œuvre. Là est donc à mes yeux la vraie question, celle que la lucidité devrait nous conduire à regarder en face.
Voilà ce que je voulais vous dire sincèrement et en conscience. Le chemin est long du retour de l’espérance, qui appellera du courage et du caractère. Pour ma part, je dirai toujours ce que je crois juste, sans autre préoccupation que celle de notre pays et des valeurs que nous avons en partage. Il est des moments dans la vie d’un pays où il faut ne pas avoir peur de ses convictions, les défendre sans calculs et prendre son risque.
Bien fidèlement.
Bernard CAZENEUVE
News du 25 juin 2024
Conférence Nationale du 20 juin 2024
Chers amis,
Nos décisions :
Aucune voix à l'extrême droite !
Aucune voix à l'extrême gauche !
Après un débat en visioconférence le Conseil national du M.D.C. a adopté ces dispositions à « l'unanimité ».
En rappel : Guillaume Alexandre a rendu compte des interventions des membres du Conseil national de la convention présidée par l'ancien 1er ministre Bernard CAZENEUVE :
Il en ressort que : pas une voix du camp républicain ne doit se porter aux candidats de l'extrême droite ou de l'extrême gauche.
Jean-Marie Alexandre a rappelé que le premier secrétaire du PS : Olivier Faure n'a pas répondu à sa proposition de participer aux négociations sur les circonscriptions législatives.
Guillaume LACROIX, qui a fait la même démarche en a été également exclu.
Quant à Bernard Cazeneuve, qui a reçu la visite de Raphaël GLUCKSMANN et l’a mis en garde sur les suites prévisibles des positions de son « ami » Olivier FAURE après les bons résultats des européennes, il en a été également écarté.
Les prévisions étaient justes : R.G. a été exclu des négociations sur les législatives au profit du N.P.A. de Philippe POUTOU, imposé par Jean-Luc MELANCHON.
Aussi, après cette dissolution, voulu par Emmanuel MACRON (pour convenances personnelles) nous demander de venir au secours d’une « République en danger » alors que ceux-là mêmes qui siègent dans les assemblées nous ont trahis aux sénatoriales, aux européennes et aux législatives relève de l’arrogance et de la stupidité infinies.
Dès lors, en conformité avec nos valeurs républicaines et nos engagements de toujours, nous soutiendrons :
- Les candidats de gauche et députés sortants indépendants de ce rassemblement hétéroclite et sans avenir.
- Les députés sortants du groupe indépendant (L.I.O.T.)
Pour tous les autres, ils n’ont pas voulu de nous aux sénatoriales, aux discussions pour les européennes et donc après le résultat de celles-ci, ne cédons pas aux appels « humbles et énamourés « de ceux qui nous méprisent, nous trahissent et éventuellement nous donnent la leçon. Que ceux qui ont créé cette situation s’en débrouillent et que ceux qui veulent en profiter le fassent sans nous.
Il y aura d’autres rendez-vous et la majorité de ceux qui nous soutiennent se lèvera pour le renouveau d’une France libre, forte et indépendante, dans une Europe dont on aura refait les bases en faveur de ceux qui travaillent, qui produisent, qui font la richesse du Pays et non pas de celle des multimilliardaires qui n’ont pas de Pays mais que des intérêts.
En avant pour des municipales dynamiques, inventives, populaires et de rassemblement
« La République nous appelle, sachons vaincre ou sachons périr…… »
Amitiés.
Anniversaire du décès de la jeune Lindsay
Sabine VAN HEGHE fait un point sur la lutte contre le harcèlement scolaire, interviewée par BFM.
News du 21 mai 2024



Lutte contre les discriminations et le harcèlement scolaire - L’Occitanie engagée
Ce Samedi 4 mai à Toulouse, à l’invitation de l’Association contre les Discriminations et le Harcèlement (ACDH) et de son jeune président Kilian VAYSSE, j’ai participé au lancement des actions de cette association en Occitanie.
En présence de Guillaume De Almeida Chaves, Conseiller Régional d’Occitanie, d’élus de la Ville de Toulouse, d’Associations partenaires comme le Rotary E-Club d’Occitanie, de nombreux bénévoles engagés pour cette cause qui continue de donner lieu à tant d’annonces, tant de promesses… si peu suivies d’effets !
Un grand plaisir d’avoir pu partager mon expérience sénatoriale, de pouvoir apporter mon aide et de poursuivre ce combat.
Sabine VAN HEGHE
News du 15 mai 2024
News du 10 avril 2024
Discours de campagne de Guillaume Lacroix
A Souchez, dans le cadre du lancement de sa campagne européenne, Guillaume LACROIX, tête de liste des radicaux de gauche montre qu'il est un candidat sûr et un sérieux prétendant au poste d'eurodéputé !
News du 11 mars 2024
Une pétition et des tracts pour la gratuite des transports à Arras
Aidé par l'impulsion de Michel FLAHAUT, 4000 tracts appelant à signer une pétition pour la gratuité des transports ont été distribués sur la Communauté Urbaine d'Arras.
